En Côte d’Ivoire, la chaîne de valeur du manioc représente, selon des études conduites en 2017, près de 12% du Produit intérieur brut (PIB) agricole et 2,8% du PIB national.
Ainsi, dans de nombreux villages, la culture du manioc est pourvoyeuse d’emplois. La filière favorise l’autonomisation des femmes représentant environ 80% des producteurs, quasiment 100% des transformateurs et 90% des commerçants.
L’importance stratégique du manioc qui devrait devenir la principale nourriture du 21ème siècle, surtout dans les pays africains, a été mise en exergue par différentes rencontres.
C’est donc naturellement que le tubercule soit au centre de nombreuses attentions dans plusieurs centres de recherche.
Avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Centre Régional d’Excellence Wave (WAVE RCe) pour les phytopathogènes transfrontaliers a lancé, le 22 mars 2022 à Songon, une campagne de sensibilisation multidimensionnelle aux maladies virales du manioc et annoncé la mise en place d’un réseau participatif de surveillance épidémiologique.
La campagne intitulée « Ensemble sauvons notre manioc » et la surveillance participative se sont déroulées simultanément dans les dix (10) pays membres de Wave (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Nigeria, RDC, Sierra Leone et Togo).
En Côte d’Ivoire, ces activités sont soutenues par le District autonome d’Abidjan, l’un des bastions de la fabrication et de la commercialisation de l’attiéké, produit phare dérivé du manioc.
Pour préserver cette culture essentielle, les équipes de Wave ont sillonné les principales régions de production de manioc. La caravane itinérante était à Dimbokro, Aboisso, Man et Gagnoa. Elle a permis de sensibiliser plus de 1000 associations de producteurs, multiplicateurs de semences et agents de vulgarisation.
Il faudrait noter que le volet de la surveillance participative est un maillon-clé de la mise en application du Plan de riposte national contre les maladies virales du manioc en Côte d’Ivoire, élaboré sous la houlette de la Direction de la Protection des Végétaux, du Contrôle et de la Qualité (DPVCQ) du ministère d’État, ministère de l’Agriculture et du Développement rural et du Centre Régional d’Excellence Wave.
La phase pilote de la surveillance participative a concerné 50 villages des régions de Bouaké, Yamoussoukro, Jacqueville et Dabou.
1084 personnes ont bénéficié de la sensibilisation aux maladies virales du manioc et 760 de la formation à l’utilisation de l’application gratuite « Nuru » pour la reconnaissance des maladies dans les champs de manioc.
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