La production de semences certifiées est un secteur stratégique pour le développement agricole et la sécurité alimentaire en Afrique.
Les semences certifiées ont éprouvé un processus de contrôle de qualité pour garantir leur pureté variétale, leur germination, leur santé et leur vigueur. Elles sont produites par des entreprises spécialisées ou des organisations de producteurs agréés par les autorités nationales compétentes.
Les semences certifiées offrent aux agriculteurs des avantages tels que l’amélioration du rendement, de la résistance aux maladies et aux ravageurs, de la qualité des produits et de l’adaptation aux conditions climatiques.
La production de semences certifiées en Afrique fait face à plusieurs défis, tels que le manque d’infrastructures, de financement, de réglementation, de recherche et de formation.
Pour relever ces défis, il est nécessaire de renforcer la collaboration entre les acteurs du secteur, notamment les gouvernements, les organisations régionales, les institutions de recherche, les entreprises privées et les organisations de la société civile. Aussi, Il est important de promouvoir l’utilisation des semences certifiées par les agriculteurs, en améliorant leur accès, leur disponibilité et leur coût abordable.
- Grands pays producteurs de semences certifiées
Selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les plus grands pays producteurs de semences certifiées en Afrique en 2022 sont le Nigeria, l’Éthiopie, le Kenya, le Maroc et l’Afrique du Sud. Ces pays représentent ensemble plus de 60% de la production totale de semences certifiées sur le continent.
- Grands producteurs en Afrique de l’ouest
En Afrique de l’Ouest, plusieurs pays se sont engagés dans la promotion et la production de semences certifiées, notamment le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, le Ghana et le Nigeria. Ces pays sont les plus grands producteurs de semences certifiées en Afrique en 2022, selon les estimations de la FAO.
Ils disposent de structures nationales de certification, de centres de recherche et de développement, et de réseaux de distribution efficaces. Ils produisent principalement des semences de céréales (maïs, riz, sorgho, mil), de légumineuses (niébé, arachide, soja) et de cultures maraîchères (tomate, oignon, chou). Ils contribuent ainsi à renforcer la souveraineté alimentaire et la résilience des populations face aux changements climatiques.
- Présentation de la filière semencière en Côte d’Ivoire
Selon une étude réalisée par le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la filière semencière a généré un chiffre d’affaires de 18,7 milliards de francs CFA en 2019, soit 0,07% du produit intérieur brut (PIB) du pays.
En 2022, ce chiffre devrait atteindre 23,4 milliards de francs CFA, soit 0,08% du PIB, grâce à la mise en œuvre du Plan National de Développement Semencier (PNDS). Le PND vise à renforcer la capacité de production, de certification et de diffusion des semences de qualité.
En 2022, la filière semencière ivoirienne a connu des avancées significatives, mais aussi des défis à relever.
Parmi les progrès réalisés, on peut citer :
- la mise en place d’un cadre réglementaire, institutionnel et juridique favorable à la promotion des semences de qualité,
- l’adoption d’un plan national de développement de la filière semencière,
- le renforcement des capacités des producteurs et des distributeurs de semences,
- l’amélioration de l’offre et de la demande de semences certifiées,
- la diversification des espèces et des variétés semencières disponibles.
Parmi les défis à relever, on peut mentionner :
- la faible couverture du territoire national en infrastructures de production et de contrôle de qualité des semences,
- le manque de financement adapté aux besoins des acteurs de la filière,
- la concurrence déloyale des semences de faible qualité ou contrefaites,
- les effets du changement climatique sur la production et la conservation des semences.
La filière semencière en Côte d’Ivoire a donc besoin d’un appui constant et coordonné des pouvoirs publics, des partenaires techniques et financiers, des organisations professionnelles et des organisations de la société civile, afin de renforcer sa compétitivité, sa durabilité et sa contribution au développement économique et social du pays.
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