Les nouvelles technologies sont en train de révolutionner l’agriculture africaine, offrant de nouvelles opportunités et des solutions innovantes pour relever les défis auxquels le secteur est confronté.
Lors d’une conférence en ligne organisée par Agridigitale.tg pour marquer ses cinq ans d’existence, des réflexions ont été menées autour des solutions AgriTech africaines face aux défis de leur adoption par les agriculteurs du continent.
Il en ressort des échanges que le potentiel de ces technologies est énorme, mais leur adoption est encore limitée dans certaines parties du continent en raison de divers obstacles.
Parmi ces défis, les intervenants ont souligné :
- le manque d’accès à l’Internet et à l’électricité dans certaines régions rurales,
- le coût élevé des technologies agritech,
- le manque de compétences numériques chez les agriculteurs,
- le manque de réglementation et de politiques favorables.
« En Tunisie par exemple, il y a encore un manque de réglementation politique qui puisse véritablement accompagner et favoriser l’adoption de ces solutions technologiques. Mais aussi, les agriculteurs ont encore cette idée de complexité d’utilisation des solutions technologiques, ce qui n’est plus forcément le cas », partage M. Gaddas.
Aussi, le rapport, intitulé Status of Digital Agriculture in 47 Sub-Saharan African Countries (État de l’agriculture numérique dans 47 pays d’Afrique subsaharienne), réalisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) a examiné attentivement la situation actuelle et les difficultés rencontrées par les pays sur la voie de la transformation numérique.
Une vue d’ensemble est donnée pour chacun des 47 pays au regard de plusieurs indicateurs clés : accès à l’électricité, personnes propriétaires d’un appareil mobile, nombre d’applications disponibles dans la langue nationale, écart entre femmes et hommes pour ce qui est de l’utilisation des médias sociaux, cadres réglementaires, etc.
Relativement aux orientations, la conférence a fait des recommandations pour stimuler l’adoption des solutions agritech en Afrique. Les experts ont souligné le besoin de :
- créer des cadres politiques et des réglementations nécessaires pour favoriser l’innovation agritech et leur adoption par les bénéficiaires,
- renforcer les infrastructures numériques et la connectivité dans les zones rurales,
- développer des programmes de formation et de renforcement des capacités pour les agriculteurs afin de les aider à mieux comprendre ces nouveaux outils.
« Il est important que les acteurs politiques puissent appuyer les acteurs du secteur privé, ceux qui développent les solutions pour que les vrais agriculteurs puissent effectivement tirer profit des solutions technologiques disponibles », souligne Yannick Chokola, directeur Général de AUXFIN-BURUNDI.
Les recommandations formulées visent à stimuler l’adoption de ces technologies pour une agriculture durable et prospère. L’intégralité de la conférence dans cette vidéo.
Concernant le rapport de la FAO et l’UIT intitulé « État de l’agriculture numérique dans 47 pays d’Afrique subsaharienne », il a été proposé pour les prochaines étapes, des solutions pour surmonter ces obstacles.
Il s’agit notamment :
- d’encourager les pouvoirs publics à mettre au point des stratégies nationales en matière d’agriculture numérique,
- de créer un environnement économique plus propice aux investisseurs et d’intensifier la collaboration entre les pays, les organisations internationales et le secteur privé, de façon à produire dans le secteur agricole un ensemble inclusif de biens publics numériques qui sont durables et évolutifs.
Sources : agridigitale.tg et Rapport de la FAO et l’UIT intitulé « État de l’agriculture numérique dans 47 pays d’Afrique subsaharienne »
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