Le vendredi 9 novembre 2018, le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA), Dr Adam Coulibaly, a présenté le Ppca aux 300 producteurs présents à la 3ème édition du Salon international des équipements et technologies de transformation (Sietta).
Le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde sera mis en œuvre de 2018 à 2023. En effet, l’objectif de transformation de la noix de cajou en Côte d’Ivoire est de 50 % à l’horizon 2020. Le taux de transformation actuel est de 10 %.
Depuis 2015, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix brutes de cajou avec 715 000 tonnes.
Ledit projet veut accroître la productivité, la qualité et la valeur ajoutée du cajou, au profit des petits exploitants agricoles et développer aussi l’industrie de la transformation du cajou en Côte d’Ivoire. Il vise principalement trois axes d’intervention: la transformation, l’amélioration de la productivité et de la qualité et l’amélioration de la structuration de la filière.
Dans le cadre du développement des infrastructures de transformation, le gouvernement projette la création et l’exploitation de 4 zones agro industrielles à Bondoukou, Bouaké, Korhogo et Séguéla, qui vont transformer 200 000 t en plus et créer 16 000 emplois directs.
A cet effet, les différentes composantes se présentent comme suit :
- Le guichet A vise les subventions de renforcement de garantie des Pme/ Pmi. Il va accompagner la mise en service de 20 entrepôts construits par 20 coopératives avec une capacité de stockage de 20 000 tonnes de produits. Ces entrepôts seront subventionnés à hauteur de 150 millions de F CFA.
- Le guichet B va contribuer à réhabiliter 320 entrepôts à travers des subventions de contrepartie des Pme/ Pmi et des Opa pour un coût de 125 millions F CFA.
- Le guichet C est affecté aux subventions des micro-projets destinés aux femmes et aux jeunes avec l’ambition de réduire la pénibilité du travail
- Le Ppca va utiliser 3,2 milliards de Fcfa pour le renforcement du système de dépôt de garantie pour l’accès à la matière première afin d’éviter une rupture d’approvisionnement puis l’appui au système de récépissé d’entreposage (Sre)
- La réhabilitation et l’entretien de 21 000 km de routes rurales
- L’appui à la mise en œuvre du Programme National de Recherche sur l’Anacarde (Pnra) en collaboration avec les institutions sous- régionales et internationales
- L’appui au réseau des pépiniéristes et à la certification des plants
Toutefois, le projet ne fait pas de prêt. Il ne peut aider que les transformateurs à renouveler leurs équipements.
Dans le cadre du financement du projet, la Banque mondiale participera avec un financement de 107 milliards sur 5 ans (2018-2023).