Le Nigéria produit chaque année quelque 57 millions t de racines tubéreuses de manioc, ce qui en fait le premier producteur mondial (FAO). Selon l’Institut International de Recherche sur l’élevage (ILRI), la transformation du manioc génère environ 14 millions de tonnes d’épluchures par an au Nigéria.
Aussi, les études de l’ILRI ont montré que ces épluchures pourraient être utilisées pour accroître la disponibilité des aliments pour animaux, ce qui permettrait aussi de réduire les émissions de GES.
En 2015, les chercheurs du CGIAR ont mis au point un processus low-tech qui permet de transformer rapidement les épluchures humides de manioc en aliments pour animaux sûrs, hygiéniques et de qualité. Le processus est simple et donc accessible aux petits transformateurs, dont plus de 80 % sont des femmes.
Les résultats de ces travaux et d’essais, menés avec le secteur privé, ont désormais trouvé une application concrète. Une technologie de transformation innovante transforme à présent les épluchures fraîches en pulpe qui entre dans la fabrication d’aliments pour animaux (ILRI).
Cette transformation contribue à la création de nouveaux revenus et d’emplois et améliore le bien-être en assainissant l’environnement.
Ces épluchures sont également transformées en biogaz qui peut être utilisé comme source d’énergie alternative, ce qui permet de réduire les émissions des combustibles fossiles.