Cette initiative provient des résultats du Projet d’Investissement et de Développement des Marchés Agricoles (PIDMA) lancé en 2014 et financé par la Banque mondiale. La mise en œuvre du PIDMA a permis de conclure un accord de partenariat entre le ministère de l’Agriculture et neuf entreprises privées des secteurs brassicole et de la boulangerie.
Dans le cadre de l’accord de partenariat, des entreprises agroalimentaires locales utilisent les matières premières fournies par les organisations de producteurs pour fabriquer des farines et de l’amidon de manioc.
Selon les termes de la convention, les producteurs reçoivent des semences améliorées pour accroitre leurs rendements et avoir une production en quantité suffisante et en qualité pour satisfaire les besoins des locaux.
Dans le cadre du PIDMA, plus de 8 000 cultivateurs de manioc, de maïs et de sorgho ont été recensés.
Plus de 200 boulangeries locales utilisent maintenant cette farine pour leur pain. Quant à l’amidon, il est employé par Nestlé, par exemple, dans des produits tels que les cubes de bouillon Maggi, ainsi que par Guinness Cameroon et les Brasseries du Cameroun, pour la fabrication de bières.
Les entreprises concernées ont ainsi bénéficié d’une diminution sensible de leurs factures d’importation, qui s’est traduite par une baisse de plus de 50 % de leurs dépenses totales.
“Les cultivateurs de ces produits de base sont devenus des agriculteurs prospères car ils peuvent écouler leurs produits sur un marché stable, tandis que les entreprises ont pu réduire leurs coûts de production”, explique Christopher Ekungwe, délégué régional à l’agriculture et au développement rural pour la région du sud-ouest du Cameroun.
Source : Source : SPORE N°190