Selon les chiffres du ministre cambodgien de l’Agriculture, rapportés par Commodafrica, la production du pays a atteint 200 000 tonnes de noix de cajou en 2019. Cette production a été de 100 000 tonnes en 2018. Il y a 10 ans, la production cambodgienne était pratiquement inexistante.
Ainsi, le pays devient l’un des principaux fournisseurs de noix brutes du Vietnam, premier pays producteur mondial d’amandes de cajou notamment à cause de la proximité.
Aussi, les autorités de Hanoï ont encouragé le développement de la production de noix de cajou au Cambodge, en fournissant les variétés et le conseil technique. « Pour le Vietnam, c’est un approvisionnement sûr et de proximité, il y a peu de coûts de transport, peu de stockage et donc la qualité est préservée par rapport aux noix brutes importées d’Afrique, commente un analyste de N’Kalo, joint par RFI
Un phénomène que les Vietnamiens sont en train de reproduire au Laos et en Birmanie.
Face à l’essor de la transformation en Afrique
L’Afrique de l’Ouest doit-elle s’inquiéter de cette nouvelle concurrence ? Il n’y a pas péril en la demeure.
L’Afrique fournit 45 % des noix de cajou transformées en Asie (Inde et Vietnam) et la Côte d’Ivoire est depuis deux ans le premier producteur de noix brute au monde, avec officiellement 700 000 tonnes en 2019 (900 000 tonnes si l’on inclut ce qui part en contrebande au Ghana).
Le Cambodge avec ses 200 000 tonnes est encore un tout petit acteur. Mais un fournisseur d’appoint important pour le Vietnam puisque l’Afrique développe de plus en plus la transformation locale.
La Côte d’Ivoire décortique désormais 65 000 tonnes de noix brutes. Augmenter la transformation chez elle est finalement la meilleure assurance face à la concurrence des nouveaux producteurs asiatiques.
Source : RFI